L'âme éperdue, sauver la face Chanter des larmes plein les yeux et dans un univers de glace donner l'impression d'être heureux

J'ai bientôt 18 ans, aucune passion. Je suis seule, triste, et pas vraiment quelqu'un de sympathique. Ma vie est un amoncelement d'inutilité, chacun de mes gestes sont imencablement ratés, je ne comprends pas les actions de ma vie. Le cours des choses ne me perturbe pas puisque je ne prends même pas la peine de le contrôler. Je n'ai peur de rien, je n'ai peur de rien car tout ce qui se passe, se passe, sans m'atteindre. Rien ne m'interesse, je ne comprends pas le sens du monde. personne ne me comprend, ce qui me ravit d'ailleurs, je ne supporterai pas de subir l'affection de quiconque, ni la tendresse, ou encore pire l'amour. Je n'aime pas les autres, je déteste leurs hypocrisies, leurs sourires noséabonds, je ne comprends pas comment le bonheur peut être supportable. je n'aime pas ce qui m'entoure, je ne m'aime pas. L'existence est telement plus simple dans la souffrance et le desespoir. Je ne suis ni beau, ni laid, et pourtant toutes personnes ayant tentées de me regarder, s'est abimée les yeux, je suis le reflet, l'incarnation de l'horreur et l'agonie humaine. Le monde me hait, et je le lui rend bien. J'ai bientôt 18 ans, aucune passion, aucune envie, aucune ambition. Je ne ressens pas le besoin d'être quelqu'un d'agréable, je ne ressens pas le besoin de changer, ni de prendre une quelconque conscience de quelque chose. Je suis d'un égoisme purulant, juste par plaisir. La solitude est mon unique allié. Je n'ai jamais eu de rêves, ni de désirs particuliers. J'ai banni volontairement l'espoir et la joie de ma vie et de mon vocabulaire. Grace à cela, jamais je ne suis deçu, jamais je n'ai peur de me tromper, ou de mal faire car je ne fais rien. Je ne suis rien, personne ne sait qui je suis, on me pleurera pas, je ne manquerai pas, personne ne me manquera non plus, l'univers n'est qu'un immonde crachat : je ne suis rien. Même moi je ne fais plus attention à ma condition d'être humain et vivant car je n'existe plus aux yeux du monde. 

► Je m'appelle fanny, et le monde m'usurpe.